Communiqué de presse

La Belgique augmente sa contribution au fonds climatique pour les pays les plus pauvres et les moins développés

La Belgique va augmenter sa contribution au fonds climatique pour les pays les plus pauvres et les moins développés du monde afin de les aider à mieux faire face aux effets de la crise climatique, a annoncé la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez, lors de la conférence décennale des Nations Unies sur les pays les moins avancés.

La Belgique augmente sa contribution au fonds des Nations Unies qui aide les pays les plus pauvres et les moins développés du monde pour qu’ils puissent mieux s’armer contre les effets de la crise climatique. La lutte contre ces effets est l'une des priorités de la coopération belge au développement. 
 
« La crise climatique est la plus grande menace pour notre prospérité. Les effets des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes liés à la crise climatique se font sentir dans le monde entier. Y compris chez nous : il suffit de penser à la sécheresse prolongée de l'été dernier et aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la vallée de la Vesdre un an plus tôt. Aujourd’hui, cet impact est encore plus important et plus dévastateur dans les pays les plus pauvres et les moins développés du monde », indique la ministre Gennez. 
 
La Belgique s'engagera donc à verser 12,5 millions d'euros au Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA), en plus de la contribution actuelle de 15 millions d'euros par an sur la période 2021-2024. Cette contribution soutient des projets visant à aider les habitants de certaines des régions les plus pauvres du monde à mieux se préparer aux conséquences de la crise climatique, tels que les sécheresses prolongées, les tempêtes, les incendies de forêt et les inondations. Ces projets vont de la protection des forêts et du développement de techniques agricoles durables à la mise en place de systèmes d'alerte qui préviennent à temps les populations locales lorsqu'une catastrophe naturelle est imminente. 
 
Les « pays les moins avancés » (PMA) se situent tous en Afrique ou en Asie du Sud-Est. Ils sont triplement touchés par la crise climatique : en raison de leur situation, souvent dans le Sud ou près de l'équateur, le réchauffement et les phénomènes météorologiques qui y sont liés se font déjà sentir. En même temps, ils manquent de moyens pour se préparer à des phénomènes météorologiques plus extrêmes ou pour passer à une économie avec moins d’émissions. Les tempêtes, les sécheresses et les inondations y font généralement plus de victimes et de dégâts que dans les pays plus riches. Étant donné que de nombreuses personnes dans ces pays dépendent de l'agriculture locale pour leur alimentation et leurs revenus, la famine après une catastrophe climatique est également une menace réelle.
 
Et cette situation a un impact sur nous tous. Les besoins humanitaires qui découlent de la crise climatique augmentent d'année en année. C’est pourquoi la Banque mondiale estime que plus de 216 millions de personnes seront contraintes de fuir d'ici 2050.
 
« La crise climatique est le défi par excellence où la solidarité internationale est absolument essentielle », ajoute la ministre Gennez. « Chacun doit faire sa part. Mais encore faut-il pouvoir le faire. Prenez par exemple les forêts du bassin du Congo. Avec la forêt amazonienne, elles constituent le plus grand réservoir de CO2 au monde. Si elles disparaissent, nous en subirons, nous aussi, les conséquences. Mais de nombreux habitants de la région dépendent encore du bois issu de l’abattage pour se chauffer et cuisiner. Si ce fonds leur permet de modifier leur mode de vie de manière à devoir couper moins de bois, voire aucun, cela signifie aussi moins de CO2 dans l'air pour nous. »
 
La Conférence sur les pays les moins avancés est consacrée au développement durable des pays les plus pauvres et les moins développés du monde et se tient tous les 10 ans. Le Fonds pour les PMA a déjà rendu possibles des centaines de projets climatiques et a déjà permis d’atteindre plus de 52 millions de personnes. Quelque 8 millions d'hectares de terres ont été rendus plus résistants à la crise climatique. Dans la région du Sahel, le Fonds contribue à la construction de la « Grande Muraille verte », qui vise à arrêter la désertification d’une nature et de terres agricoles précieuses.