Communiqué de presse

La Belgique fait don de 20 000 vaccins pour lutter contre la mpox

La Belgique fait don de 20 000 vaccins contre la mpox à la République Démocratique du Congo (RDC), qui est le pays actuellement le plus touché par l'épidémie de mpox. Cette décision a été prise aujourd'hui en conseil des ministres, à l'initiative du Vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, et de la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez : « Nous appelons les autres pays européens à suivre notre exemple. »

Bien que la mpox soit présente et endémique dans la région depuis des décennies, la propagation rapide du virus en Afrique centrale aujourd’hui est préoccupante. Le Centre africain pour le Contrôle et la Prévention des maladies (CDC Afrique) signale quelque 24 000 nouveaux cas suspectés ou confirmés de mpox depuis le début de l'année, dans 13 pays africains. Plus de 600 personnes ont déjà succombé à la maladie, en très grande majorité en RDC. 

C'est pourquoi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié l'épidémie de crise sanitaire mondiale et a lancé un plan pour arrêter la propagation du virus le plus rapidement possible. La Belgique accède aujourd’hui à la demande de l'OMS, de l'UE, mais aussi de la RDC de faire don d'une partie de son stock stratégique de vaccins contre la mpox afin que les personnes qui présentent le plus de risques en RDC puissent être vaccinées au plus vite. 

Le ministre Vandenbroucke : « La situation d’urgence en Afrique est grave. Le virus fait de plus en plus de victimes. De plus, les virus ne s’arrêtent par aux frontières nationales. En Belgique, nous suivons attentivement la situation et elle est rassurante. Ce qui nous permet d’utiliser une partie de notre stock pour les populations des régions touchées. Bien entendu, nous avons déjà pris des mesures pour reconstituer ce stock afin d'être prêts si la situation dans notre pays venait à évoluer. »

Par ailleurs, l'agence belge de développement Enabel axera une partie de son programme de coopération en RDC sur la lutte contre l'épidémie. Le personnel d'Enabel soutiendra les autorités locales dans la sensibilisation de la population, la préparation à d'éventuelles campagnes de vaccination, la détection de nouveaux cas et la prise en charge et le traitement des patients. 

Au travers de ce don, notre pays réaffirme son rôle moteur dans la coopération internationale en matière de santé. Précédemment, c'est également la Belgique qui avait tiré la sonnette d'alarme auprès de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) au sujet de la mpox, ce qui a permis un don européen de 215 000 vaccins. Les premières doses de ce don sont arrivées en RDC hier. La Belgique et les partenaires de la coopération belge au développement aideront également à coordonner et à administrer les vaccins sur le terrain. 

« Nous pouvons compter sur un vaste réseau en Afrique centrale, et en particulier en République démocratique du Congo », explique la ministre Gennez. « L’une des priorités de notre présidence de l'UE était de construire un partenariat qui soit davantage d’égal à égal entre l'Europe et l'Afrique, en collaborant plus étroitement en matière de santé. Dans ce cadre, nous avons pu établir de nouveaux contacts avec le CDC Afrique, qui coordonne la réponse à la mpox en Afrique. Nous voyons aujourd'hui les résultats de tout ce travail et nous apportons une nouvelle fois la preuve que la solidarité internationale fonctionne. Ce n'est qu'en collaborant et en unissant nos forces, au-delà des frontières, que nous pourrons lutter efficacement contre l'épidémie de mpox. » 

D'ailleurs, ce constat est tout aussi valable pour les connaissances scientifiques sur le virus. Avec le soutien de la coopération belge au développement, l'Institut de médecine tropicale (IMT) à Anvers mène depuis plusieurs années des recherches sur la mpox. L'IMT travaille en étroite collaboration avec l'Institut national de la Recherche biomédicale (INRB) congolais. Ce sont donc des scientifiques de l'ITG et de l'INRB qui ont été les premiers à identifier le nouveau variant du virus.