La Belgique contribue au rétablissement de l’approvisionnement énergétique en Ukraine
La Belgique va débloquer un soutien supplémentaire pour contribuer à réparer les infrastructures énergétiques endommagées en Ukraine. 9 millions d’euros iront au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), une organisation de l’ONU spécialisée dans le développement économique. Ce montant fait partie d’un nouveau train de mesures de soutien de la Belgique en faveur de l’Ukraine. « L’armée ukrainienne a besoin de plus d’armes et de défenses antiaériennes pour repousser les attaques russes. Mais il reste crucial de soutenir également la population civile en Ukraine afin qu’elle ait le courage de continuer. C’est la seule façon pour l’Ukraine de tenir bon face à l’agression russe », indique la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez.
Ces dernières semaines et mois, la Russie a de nouveau intensifié ses attaques contre la population ukrainienne. Ce qui a entraîné la mort d’au moins 126 civils et près de 500 blessés pour le seul mois de mars, soit 20 % de plus que le mois précédent. Parmi ces victimes figurent également 57 enfants tués ou blessés.
Les infrastructures énergétiques critiques, en particulier, semblent être la cible des attaques. Depuis l’invasion de grande ampleur il y a plus de deux ans, la moitié des infrastructures énergétiques de l’Ukraine ont été endommagées ou détruites. Lors d’une attaque en mars de cette année, pas moins de 10 grandes centrales électriques ont été détruites en une seule journée, dont une près de la métropole de Kiev et trois autour de Kharkiv, plus près du front. Des centaines de milliers de personnes dépendent de ces centrales pour se chauffer, cuisiner et se laver. L’enseignement pour les enfants, qui se donne en ligne à proximité du front en raison des bombardements constants des écoles, est également interrompu de ce fait.
La ministre Gennez : « C’est une tactique éprouvée de Poutine : rendre la vie la plus difficile possible à la population ukrainienne derrière le front afin de la briser psychologiquement. C’est pourquoi il reste important que nous envoyions non seulement des armes, mais aussi de l’aide humanitaire à la population et un soutien à la reconstruction. Par l’intermédiaire de l’ONU, la Belgique contribuera à la réparation des infrastructures énergétiques autour de la ville de Kharkiv, qui subit désormais des bombardements quotidiens de l’armée russe. Avec le soutien militaire, ce soutien contribuera à renforcer la résilience de l’Ukraine. »
Le PNUD a été la première organisation à pouvoir fournir de nouveaux générateurs à l’Ukraine après le déclenchement de la guerre. Depuis lors, en étroite concertation avec le gouvernement ukrainien, il a mis en place un système efficace qui permet d’acheter rapidement des pièces de rechange et de fournir du nouveau matériel pour réparer les infrastructures endommagées et détruites.
« L’infrastructure énergétique de l’Ukraine est vétuste et très centralisée, ce qui la rend très vulnérable aux attaques par des missiles russes », explique Caroline Gennez. « C’est pourquoi le PNUD met l’accent sur des sources d’énergie durables et décentralisées, telles que les panneaux solaires, afin que la destruction d’une seule installation n’entraîne pas immédiatement des coupures d’électricité pour des centaines de milliers de personnes. À Kharkiv, par exemple, des panneaux solaires sont installés sur les hôpitaux pour s’assurer qu’ils puissent continuer à fonctionner. L’approvisionnement en énergie des maternités est une priorité absolue dans ce cadre, pour permettre aux mères d’accoucher sans danger et de garantir l’approvisionnement en électricité des couveuses. »
Kharkiv est la 2ème plus grande ville d’Ukraine, et se situe à 90 kilomètres du front. Environ 1,3 million de personnes y vivent encore actuellement. Depuis l’invasion, la ville a été durement touchée. Environ un quart de la ville est détruite, et aujourd’hui encore, il y a des bombardements russes et des attaques de drones presque quotidiennement. Le PNUD est présent dans la ville depuis les premières semaines qui ont suivi l’invasion pour aider à réparer les hôpitaux, les écoles et les infrastructures énergétiques et pour soutenir les services d’urgence comme les pompiers.