La Belgique investit davantage dans l’enseignement de qualité en Afrique
La Belgique débloque quatre millions d’euros pour accroître son soutien à un enseignement de qualité en Afrique. L’accent est mis sur la formation des enseignants. La ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez, l’a annoncé mercredi lors d’un événement organisé à Bruxelles. Cet événement, intitulé « Improving Educational Attainment and Learning for Girls », s’inscrit dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne et est organisé conjointement avec l’UNESCO. « En collaboration avec nos partenaires, nous voulons qu’il y ait un enseignant qualifié dans chaque salle de classe, qui enseigne des compétences aux jeunes et qui leur donne les moyens de s’épanouir. De cette manière, nous investissons non seulement dans l’enseignement des enfants, mais aussi dans leur avenir en général, et en particulier celui des filles », a indiqué Caroline Gennez.
Avec les quatre millions d’euros qui sont prévus, la Belgique rejoint un projet européen Global Gateway, « Regional Teacher’s Initiative Africa » (RTIA), qui se consacre à la formation des enseignants en Afrique. L’exécution se fait par l’intermédiaire d’Enabel, l’Agence belge de coopération au développement. Enabel collabore à cette fin avec la VVOB en Flandre (Association flamande pour la coopération au développement et l’assistance technique) et l’APEFE en Wallonie et à Bruxelles (Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger).
L’approche belge met l’accent sur l’éducation sur le climat et l’égalité de genre, la digitalisation et la formation et le recyclage des enseignants. Outre sa contribution financière, notre pays apporte aussi l’expérience et l’expertise qu’il a acquises sur ces thèmes.
« L’éducation est un droit humain et un élément fondamental du développement durable dans le monde entier », indique Caroline Gennez. « La Belgique et l’UE sont des partenaires forts en la matière. Les résultats des investissements dans l’éducation, en particulier pour les filles, vont au-delà de la simple scolarisation. Les jeunes ont la perspective d’un meilleur emploi et de meilleurs salaires, ils vivent en meilleure santé, se marient plus tard et maîtrisent mieux la planification familiale. En outre, l’impact sur la société dans son ensemble est profond et durable : baisse de la mortalité chez la mère et l’enfant, diminution des mariages d’enfants, augmentation de la croissance économique et recul des inégalités. Les investissements dans l’éducation rendent les sociétés plus fortes, plus stables et plus résilientes ».
L’initiative RTIA a déjà bénéficié d’un soutien européen d’environ 100 millions d’euros. La Belgique est un partenaire actif sur le terrain, au même titre que la Finlande et la France, entre autres.
Le premier « African Teacher Report » de l’International Institute for Capacity Building in Africa, qui fait partie de l’UNESCO (UNESCO-IICBA), a également été présenté lors de l’événement de mercredi.
D’une part, le rapport documente les avantages de l’investissement dans l’éducation des filles, tels que l’impact positif sur la prospérité, la santé et la réduction de la violence conjugale et de la mortalité infantile, entre autres. D’autre part, il illustre le rôle clé que jouent les enseignants dans l’amélioration des résultats scolaires des filles.
Caroline Gennez se réjouit que la Belgique joue un rôle clé dans l’initiative RTIA : « Notre solidarité internationale belge met l’accent sur l’investissement dans des États-providence solides, y compris en Afrique. Un enseignement solide et inclusif est d’une importance vitale en l’occurrence. Et un enseignement de qualité ne peut pas se passer d’enseignants bien formés. En outre, nous contribuons de cette manière au volet social de la stratégie européenne Global Gateway, qui peut renforcer notre partenariat avec l’Afrique. »