La Belgique maintient le financement de l'UNRWA
La Belgique prend très au sérieux les accusations portées par le gouvernement israélien à l'encontre de certains employés de l'UNRWA. Il est donc crucial que l'organisation ait pris des mesures immédiates et mis fin aux contrats des employés en question.
La Belgique suivra de près l'enquête interne annoncée par l'ONU et s'attend à ce qu'elle soit menée de manière approfondie et approfondie. Nous exigeons une transparence totale et que l'UNRWA prenne des mesures concrètes pour renforcer les procédures de filtrage et de contrôle de son personnel. Nous soutenons également l'appel de la Commission européenne en faveur d'un audit externe par des experts indépendants. Nous nous attendons également à ce que les preuves des services de sécurité israéliens soient partagées avec l'ONU et d'autres donateurs. Les briefings et les réunions avec les représentants de l'ONU ces derniers jours ont montré que cela ne s'est pas encore produit.
Si les allégations sont confirmées, des mesures très strictes doivent être prises. Il est absolument inacceptable que des employés soient impliqués dans les attentats terroristes barbares du 7 octobre ou qu'ils les glorifient. Cela va à l'encontre de tous les principes humanitaires fondamentaux et doit faire l'objet de poursuites.
Dans l'intervalle, le financement belge actuel de l'UNRWA sera maintenu, compte tenu des besoins humanitaires élevés et de la menace de famine à Gaza. De plus, la Belgique, comme tous les autres États membres de la Convention sur le génocide, est tenue de contribuer à la mise en œuvre des mesures conservatoires de la Cour internationale de Justice. L'acheminement de l'aide humanitaire d'urgence à Gaza doit être intensifié de toute urgence afin d'éviter une catastrophe et de stabiliser la région.
L'UNRWA joue un rôle essentiel dans l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, tout comme des organisations telles que l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la santé et la Croix-Rouge internationale. Mais à court terme, l'UNRWA est la seule organisation qui dispose de l'infrastructure nécessaire – écoles, abris, centres de santé – et de l'expertise sur le terrain pour protéger, nourrir et abriter les près de 2 millions de personnes sur le terrain à Gaza. C'est ce qu'indiquent également d'autres organisations humanitaires. Suspendre complètement tout financement serait une punition collective pour une population qui souffre déjà de violence, de privations et de désespoir.